Jade, mon père, ou : La question du deuil, sous Teva-Lorazepam.
En théorie, nous voudrions toujours demander plus de temps à l'instance qui décrète que « c'est la fin », du moins lorsqu'il s'agit de la présence d'autrui auprès de soi. Qu'il s'agisse de quelqu'un qui meurt et dont l'indisponibilité soudaine nous est parfaitement insupportable, ou bien qu'il s'agisse d'un chagrin d'amour. Dans le second cas nous avons néanmoins la sagesse (ou la folie, parfois) de ne pas produire une absoluité de l'extériorité de la décision. Par exemple, je suis enclin à accepter les raisons que l'on m'oppose et qui justifient la rupture. Je suis en capacité raisonnable de les comprendre, quoique je puisse être en désaccord avec elles, ou, du moins, je puis ne pas comprendre certaines d'entre elles et, les trouvant injustes ou partiellement malhonnêtes, il n'en demeure pas moins qu'il m'appartient de respecter la décision de qui choisit de me quitter parce que, en définitive, je ne...