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Affichage des articles du janvier, 2023

La marée va et vient qui dit

Marée va et vient et dit :
 « ô Sol-œil qui rêve, viens  mais pas trop près car je veux rêver aussi et ne pas éblouir mes rêves » Sol-œil (dieu) répond : Sol-œil s’éteint — la peau pierre en abîme (abrasée par la glace brise est) oubli et saoule, prit le sceau  (sous le sceau) Du Diable. En sol-œil est Crépusculaire qui ascend (ascend sur le monde) Sur l’or et l’horizon de sa sous mission (de Marée va,   au rythme des couchers de lune) — où marée va mais ne p/v/eut le d/r/v/i/v/re. Marée va tout inonder tout recouvrir tout tout embraser tout rêver tout imaginer tout pénétrer tout profaner tout accorder tout adorer et sur tout tout fuir tout Sol-œil amer Mêle l’alcoolique Méle-l’ancolique et la mer parfumée d’amertume   Aux souvenirs de ses en lacements En cordages ; Il mêle furieux Les rages aux odeurs Jaillissantes Aux ondoiements lactés, comme des gerbes soleillées Souilles sacrées Qui touchent jusque’à son front En...

 Fugacité sans importance

Certes un reflets de par-fins On est ombres d’églises dont les clochers couchés Laissent à panser. « Qu’est-ce qui cloche », je murmure Ciel glacé, méprisant azur Silence ment « Étrangle-moi douce et ment », Murmure ma muse-mur — ou le mur de la muse ment. « Fais en sorte que je ne veuille pas tout le temps » Je la regarde en fermeture de ses yeux Ses plaies humides et brûlantes S’ouvrent pour moi Sans me dire — sans me voir Les en-clos, fermés, de ses ensangletements Étranglements Pensées — « mens, Mens-moi », me dit-elle, « mords, Mort-moi » gémit-elle « meurs pour moi ». Mais certains reflètent deux parfums Où l’ombre et chemin des églises sont les enclos de nos couchers De lune. 21/01/23

 Quand l’écho fait monde

 Quand l’écho fait monde Ce que je ne recevrai jamais, pourtant, s’impose comme la pourpre des rois — non pas des monarques dignitaires, des archontes issues de millénaires lignées, ou de violents combats de spectres ensanglantés. Ce que je recevrai, je ne le ressentirai jamais que lorsque j’ouvrirai ma main sur l’être qui brûle, et sur l’être qui prie. La prêtresse adore son dieu pour ce qu’il a de divin, pour l’insoutenable épaisseur de son sexe qui pénètre toutes les entrées possibles de sa servante. La prêtresse adore son dieu parce que, en la présence de son dieu, elle est bien plus qu’une prêtresse ; et jusqu’à ses cambrures revêtent tout à coup le sens des flammes sublimes qui sont invisibles à l’œil, celui-là qui contemple le vaste horizon depuis le sceau des évidences. La prêtresse, chevauchant son dieu, s’unit à lui comme se réunissent les astres pour enflammer l’éther : ils se confondent dans l’éclat d’une brûlure vitale. Car enfin, et la prêtresse l’apprend dans l’austè...

 Pour peu que Bach fût médiéval

 Pour peu que Bach fût médiéval Je suis dans une chapelle romane et une seule chandelle brûle. Je vois les fresques aux couleur de pastel, une dorure aux lames de métal. Je me demande quel frère prieur règne ici. Je suis dans une chapelle romane et j’entends le murmure d’un orgue — est-ce du Bach ou bien quoi ? Je voudrais sortir et parcourir les couloirs ternes, sous la poussière des murs on verrait des fresque du quattrocento, mais ternies par les souvenirs électriques. Je voudrais sortir mais je sens bien que cette porte ne s’ouvre sur rien ; tous les palais mentaux ne sont pas des temples. Peut-être faudrait-il que j’écrive ce qui me vient dans la fumée des chandelles qui viennent de s’éteindre — le tonnerre dans mon ventre qui me promet la paix. Et que ma joie demeure. Je suis là, debout près du lit et ne je vois les ombres que de souvenirs sensuels, tous ceux que je n’ai pas vécus et qui pourtant, sont ma réalité — comme je vois des souvenirs de torches, électriques, sur des ...