Terminus a quo.
Dans les moments d’incertitude et d’inquiétude, où l’on tremble sur nos espérances, la pente est là qui nous guette et qui pourrait nous entraîner loin d’où nous ne nous verrions plus nous-mêmes. L’angoisse est alors comme un appel, une fuite en avant, elle agit comme la menace gravitationnelle qui nous jette dans la chute. Que fait-on — chute-t-on ? Comment se tenir hors d’une loi aussi fondamentalement propre à l’humanité — l’angoisse — ? cela revient à se demander s’il existe un moyen de se soustraire, justement, à la gravité. Quand la chute est imminente, puisque nous sommes soumis aux lois de la nature et, plus encore parmi celles-ci, aux quatre forces de l’univers : l’électromagnétisme, la gravité, l’interaction forte et l’interaction faible, sur le fil de la falaise alors que l’on va tomber — irrémédiablement, on sait que le gouffre nous a appelé, le vertige nous y précipite —, comment se retenir — et à quoi ? Que peut-on faire ? Pas grand chose. Je sais bien que je vais finir p...