Itinéraire éditorial et universitaire.

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Résumé de mon parcours

Après une licence de Lettres Modernes à l'Université Paris 7 Denis Diderot, j'ai poursuivi dans la même Université un Master Lettres, Arts et Pensée Contemporaine (LAPC), spécialisé en Recherche. J'ai d'abord écrit un mémoire de première année de littérature comparée sur les deux occurrences littéraires dites "modernes" du mythe de Faust, celui de Thomas Mann, Dokteur Faustus, et celui de Mikhaïl Boulgakov, Le Maître et Marguerite. Par la suite, mon mémoire de seconde année a porté en théorie littéraire française pure, sur l'ouvrage Maître Faust de Louis Calaferte lu avec Le Sang Violet de l'Améthyste du même auteur en toile de fond. Je publiai mon premier roman, le premier volume du Roman de Baudelaire, une pentalogie dont l'ensemble du canevas était préparé depuis la fin de ma licence de Lettres Modernes. À l'issue de ce parcours, j'ai passé et obtenu le CAPES de Lettres Modernes et j'ai fait mon année de stage auprès de l'Université de Toulon. Durant l'année de stage, j'ai commencé une thèse de philosophie, sur Faust et le diable à partir des outils développés par le philosophe allemand Hans Blumenberg (1920-1996), auprès de l'Université de Nice Sophia-Antipolis. J'ai alors publié mon deuxième roman, le deuxième volume du Roman de Baudelaire auprès de la même maison d'édition, à Genève. 

    Pour des raisons administratives et médicales, l'ESPÉ de Toulon a refusé ma titularisation malgré des notes qui le permettaient, et j'ai pu me consacrer entièrement à ma thèse en suspendant temporairement ma mission d'enseignement. Simultanément, j'ai commencé à contribué à la revue francophone en ligne  de philosophie Actu-Philosophia au travers de recensions d'ouvrages scientifiques sur mes domaines de spécialisation. J'ai obtenu mon grade de docteur à l'unanimité du jury pour ma thèse Les horizons du diable, Une étude herméneutique de la figure littéraire du diable, notamment au travers du mythe de Faust (récompensée par un second accessit du Prix de Thèse du Suprême Conseil de France). Dès l'année suivante, je commençais ma première mission postdoctorale auprès de la Faculté de Théologie et de Sciences Religieuses de l'Université de Lausanne, en Suisse, sous la supervision du professeur David Hamidović. À l'issue de ce premier contrat postdoctoral, j'ai publié mon premier essai, Paradigmes pour une philosophie des imaginaires, auprès de la prestigieuse collection « Le Bel Aujourd'hui » des éditions Hermann, à Paris. Je continue à remplir des missions d'enseignement ponctuelles de remplacement, en secondaire pour la littérature et la philosophie.

 

Activités éditoriales et universitaires
 

• 2025 : Publication de l'article « Du réel au « virtuel d'une phénoménologie de la technique » pour une qualification herméneutique de la relation sujet-monde dans un univers hybride », Études Digitales, 2025, détails à venir.
• 2025 : Publication de l'article « Les promesses de la finitude : Le transhumanisme d’Iron-Man contre le souci de Thanos », Études Littéraires, volume 54, numéro 2, 2025, détails à venir.
• 2025 : Publication des actes du colloque The power of Imaginaries : Hamidović, David & Pierre-Adrien Marciset (eds.), Imaginary at work: Historical-philosophical case studies on the possibilities of the Imaginary, Leiden, « New Research in the History of Western Philosophy », Brill, 2024 (Netherland). 
• 2025 :  Publication de l'article « Être au monde, être hors monde. Statut de l'intime pour le sujet qui témoigne du monde. », Alkemie, 1, n°35 - L'intime, 2025, p. 71-92.
•  2025 : Publication de l'article « L'intuition de l'infini ou les imaginaires de la finitude, d’Ernst Cassirer à Hans Blumenberg », Bulletin d'Analyse Phénoménologique, Numéro 3/21, 2025.

 

• 2024 : Publication de l'article « Du principe d’ambivalence chrétien à la “Distance ontologique” de Hans Blumenberg », Études littéraires, volume 53, numéro 2, 2024, p. 295–315.
• 2024 : Publication de l'article « La mystique intime de Faust, ou l'interminable attente du monde », Méditations Littéraires, n°8, Oujda, Maroc, 2024, p. 87-101.

 

• 2023 : Publication du livre Paradigmes pour une philosophie des imaginaires, « Le Bel Aujourd'hui », Hermann, Paris (France).

 

• 2021-2022 : Contrat postdoctorat auprès de l'Institut Romand de Sciences Bibliques, FTSR, Université de Lausanne (Suisse).

 

• 2016-2020 : Thèse de philosophie, Université Nice Sophia-Antipolis (France).

 

• 2019 : Publication de l'article « Quelle intelligibilité du mal ? », Noesis, n°33, Paris (France), 117-131.

 

• 2018-2024 : Contributions à la revue universitaire de philosophie en ligne Actu-Philosophia ; dernières en date : Hans Blumenberg, Die ontologische Distanz, 2022.

• 2017 : Publication de l'article « Invoquer l'Autre », Postures, n°25, Montréal (Canada).

• 2017 : Publication du Roman de Baudelaire, tome II, 5 sens éditions, Genève (Suisse).

 

• 2016 : CAPES de Lettres Modernes obtenu (non titularisé pour causes médicales).

 

• 2015 : Publication du Roman de Baudelaire, tome I, 5 sens éditions, Genève (Suisse).

 

• 2013-2015 : Master de Lettres, Arts et Pensée Contemporaine, Université Paris 7 Denis Diderot (France).


 

• 2009-2012 : Licence de Lettres Modernes, Université Paris 7 Denis Diderot (France). 

 

 

Les contributions académiques

Je travaille sur cinq objets en particulier : la tradition apocalyptique, la littérarité du mythe de Faust, la figure littéraire et philosophique du diable dans les trois christianismes, les théories de la conscience et les sciences religieuses depuis la phénoménologie. Je travaille à partir de l'œuvre philosophique de Hans Blumenberg, et cultive ce qu'il a exploré dans la théorie de la Distance ontologique, lors de sa thèse d'Habilitation qu'il soutient en 1950, deux ans après sa thèse de doctorat sur l'originalité de l'ontologie médiévo-scolastique. Ses travaux sur le mythe depuis la philosophie de la conscience, intriquant ses propres travaux dans l'œuvre de Ernst Cassirer, La philosophie des formes symboliques ont influencé ma thèse et, quoique revenant aujourd'hui à la formation phénoménologique de Blumenberg, je m'intéresse beaucoup aux réflexions sur le mythe et sur les niveaux de conscience du monde (>Lebenswelt<). 

    J'ai tenté de développer dans mon essai paru chez Hermann en 2023 une compréhension du contenu de ce que Blumenberg appelle le vertige de l'économie de l'effroi, qui met sous tension la fracture entre les facultés finies (le logico-formel) et les facultés capables d'anticiper sur ce que pourrait signifier et permettre la suspension ponctuelle de la finitude des facultés logico-formelles (l'esthético-formel), en retraçant le « fil rouge de l'histoire kantienne de l'imagination », depuis Kant, donc, jusqu'à Ernst Cassirer et Hans Blumenberg (en passant par Salomon Maïmon, Fichte, Hermann Cohen et Paul Natorp). Je prépare un essai qui s'inscrirait dans la continuité démonstrative de ce premier essai, et portant spécifiquement sur le contenu de ce que j'ai appelé dans ce premier livre le régime « esthético-formel » : la faculté d'intuiter ce que pourrait être l'infini.

    Je m'intéresse particulièrement aux mécanismes parfaitement rationnels par lesquels se constituent la mystique et la foi. Les nouveaux médias me paraissent extrêmement prometteurs, ainsi que la transmédialité de certains supports, comme, par exemple, le Livre des Veilleurs, chapitre du Livre d'Hénoch qui appartient à la tradition apocryphe de l'Apocalyptique juive antique. Il s'agit du passage dans lequel les anges descendent sur Terre pour engendrer des enfants avec les femmes mortelles, concevant ainsi la race hybride dite des Géants, que l'on appelle aussi les Nephilims. Les motifs religieux, littéraires et philosophiques que contiennent ces récits constituent de véritables clefs de lecture absolument décisives pour le XXIe siècle. L'effroi, étudié par Blumenberg et dont je propose dans un article à paraître qu'il pourrait bien être la condition sine qua non de la jouissance des facultés de la raison, ce que Freud appelait par contraste la conscience, et qu'il opposait à son inverse, me fascine, à la fois sous la forme active de l'anxiété et sous son régime génétique dans la culture : apocalypse, fin du monde, guerre nucléaire, écocide, terrorisme, etc. Je crois que « l'instinct de mort » est le nom (le contenant) de quelque activité interne de la conscience, appartenant aux mécanismes à l'œuvre dans l'intentionnalité husserlienne elle-même, et j'étudie cette obsession morbide pour la finitude sous le régime de son contenu. Les répercussions pratiques de cette approche de la métaphysique permettent de retrouver les ambitions de la philosophie première depuis laquelle Husserl a voulu se détacher des errements de la spéculation de la métaphysique post-hégélienne.

 

    Je lis et écris couramment en anglais et en français, et je lis l'allemand puisque je lis indifféremment Blumenberg dans les trois langues mais ne le parle pas et l'écris très mal.

 

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Summary of the trajectory

    After a degree in Modern Letters at the University of Paris 7 Denis Diderot, I pursued a Master's degree in Letters, Arts and Contemporary Thought (LAPC) at the same University, specializing in Research. I first wrote a first year research paper in comparative literature on the two so-called "modern" literary occurrences of the myth of Faust, that of Thomas Mann, Doktor Faustus, and that of Mikhail Bulgakov, Le Maître et Marguerite. Subsequently, my second year dissertation focused on pure French literary theory, on the work Maître Faust by Louis Calaferte read with Le Sang Violet de l'Améthyste by the same author as a backdrop. I published my first novel, the first volume of Le roman de Baudelaire, a pentalogy whose entire outline had been prepared since the end of my degree in Modern Literature. At the end of this course, I took and obtained the CAPES in Modern Letters and I did my internship year at the University of Toulon. During the internship year, I began a philosophy thesis, on Faust and the devil using tools developed by the German philosopher Hans Blumenberg (1920-1996), at the University of Nice Sophia-Antipolis. I then published my second novel, the second volume of Le roman de Baudelaire, with the same publishing house in Geneva.



    For administrative and medical reasons, the ESPÉ of Toulon refused my tenure despite having grades that permitted it, and I was able to devote myself entirely to my thesis by temporarily suspending my teaching mission. At the same time, I began to contribute to the French-speaking online philosophy journal Actu-Philosophia through reviews of scientific works on my areas of specialization. I obtained my doctor's degree unanimously from the jury for my thesis The horizons of the devil, A hermeneutic study of the literary figure of the devil, notably through the myth of Faust (rewarded with a second runner-up in the Thesis Prize of the Supreme Council of France). The following year, I began my first postdoctoral mission at the Faculty of Theology and Religious Sciences at the University of Lausanne, in Switzerland, under the supervision of Professor David Hamidović. At the end of this first postdoctoral contract, I published my first essay, Paradigmes pour une philosophie des imaginaries, with the prestigious “Le Bel Aujourd'hui” from Editions Hermann, in Paris. I continue to fulfill occasional replacement teaching assignments, in secondary education for literature and philosophy.

Academic contributions



 

    I work on five objects in particular: the apocalyptic tradition, the literariness of the myth of Faust, the literary and philosophical figure of the devil in the three Christianities, theories of consciousness and religious sciences since phenomenology. I work from the philosophical work of Hans Blumenberg, and cultivate what he explored in the theory of ontological Distance, during his Habilitation thesis which he defended in 1950, two years after his doctoral thesis, on the originality of medieval-scholastic ontology. His work on myth from the philosophy of consciousness, intertwining his own work in the work of Ernst Cassirer, The Philosophy of Symbolic Forms influenced my thesis and, although returning today to the phenomenological training of Blumenberg, I find great interest in reflections on myth and on the levels of consciousness of the world (>Lebenswelt<).



    In my essay published by Hermann in 2023 I tried to develop an understanding of the content of what Blumenberg calls the vertigo of the economy of frighten (Schrecken), which puts under tension the divide between finite faculties (the logico-formal) and the faculties capable of anticipating what the punctual suspension of the finitude of the logical-formal faculties (the aesthetic-formal) could mean and allow, by retracing the “red thread of the Kantian history of the imagination”, from Kant, therefore, to Ernst Cassirer and Hans Blumenberg (via Salomon Maïmon, Fichte, Hermann Cohen and Paul Natorp). I am preparing an essay which would be part of the demonstrative continuity of this first essay, and relating specifically to the content of what I called in this first book the "aesthetic-formal" regime: the faculty of intuiting what could to be infinity.

    

I am particularly interested in the perfectly rational mechanisms by which mysticism and faith are constituted. New media seem extremely promising to me, as well as the transmediality of certain supports, such as, for example, the Book of Watchers, a chapter of the Book of Enoch (1 Enoch) which belongs to the apocryphal tradition of the ancient Jewish Apocalyptic. This is the passage in which angels descend to Earth to father children with mortal women, thus conceiving the hybrid race known as the Giants, also called the Nephilims. The religious, literary and philosophical motifs contained in these stories constitute real keys to reading and understanding the 21st century. Frighten, studied by Blumenberg and which I propose in a forthcoming article could well be the sine qua non condition for the full use of the faculties of reason, what Freud called consciousness by contrast, and which he opposed conversely, fascinates me, both in the active form of anxiety and under its genetic regime in culture: apocalypse, end of the world, nuclear war, ecocide, terrorism, etc. I believe that the "death instinct" is the name (the container) of some internal activity of consciousness, belonging to the mechanisms at work in Husserlian intentionality itself, and I study this morbid obsession for finitude under the regime of its content. The practical repercussions of this approach to metaphysics make it possible to rediscover the ambitions of the first philosophy since which Husserl wanted to detach himself from the errors of speculation of post-Hegelian metaphysics.



 

I read and write fluently in English and French, and I read German since I read Blumenberg indifferently in all three languages but do not speak it and write it very poorly.